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EVCAU

L'historique

Créé en 1996, le laboratoire EVCAU avait pour objectif d’élaborer une « maquette virtuelle de l’espace de conception architectural et urbain » supportée par les outils de modélisation et de représentation numérique. L’évolution rapide de l’offre technologique et la diffusion de l’utilisation des dispositifs numériques nous ont amenés à revoir cet objectif. Nos questionnements se sont à l'origine concentrés autour des transformations que suscite l’usage des outils numériques tant les cadres académiques et pédagogiques que dans les milieux professionnels de l'architecture et de l'urbanisme.

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La diversité et la multiplicité de l’offre technologique et des usages imposaient de déterminer les modalités pertinentes de mise en œuvre des techniques numériques pour la conception et la production de connaissances architecturales et urbaines. Dans l’espace professionnel qui est notre champ d’analyse et de propositions, la production d’images, de restitutions et plus largement de simulations d’un futur projeté constituent, à toutes les étapes des démarches de communication implicites ou explicites. Notre champ d’analyse s’est centré sur le sens des signes et des images ce qui nous a alors amené à interroger les différents dispositifs numériques en tant qu’environnements de communication de connaissances. Il fallait donc interroger la circulation, l’agrégation et la nature des informations échangées pour mesurer le bouleversement des conditions d’exercice et de prises de décisions dans les milieux professionnels, et/ou académiques.

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Nous avons, dès lors, fait l’hypothèse que les différents dispositifs numériques d’archivage et de modélisation peuvent être analysés comme des processus de communication et de circulation d’informations. C’est cette circulation et ces échanges qui sont porteurs de nouveaux sens et d’une nouvelle intelligibilité à travers l’étude de certains systèmes complexes. La pertinence de toute modélisation du monde perçu, des interventions qui restructurent des projets élaborés, des espaces ou les créent, des objets étudiés, sont donc à interroger. L’examen des contextes et des exercices professionnels, ou même disciplinaires, apporte le plus souvent, lorsqu’il est réalisé avec des démarches explicites et une attention ouverte à l’épistémologie, une nouvelle vision, de nouvelles connaissances, de nouveaux axes de compréhension et d’analyse. La ré­flexion sur les différents modèles - entendus comme tentatives d’intelligibilité de l’objet d’étude-, qu’ils soient construits a posteriori pour enrichir et donner sens à l’analyse de terrain, ou sinon par anticipation à l’intervention sur l‘espace dans les pratiques de conception, constitue un champ de partage et de complémentarité de nos approches quelles que soient leurs apparentes diversités. Cette évolution du laboratoire s’appuie sur les dynamiques et les apports des approches développées en termes d’humanités numériques.

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Ces démarches ont suscité l’intérêt de nos collègues de disciplines différentes, ainsi que d’étudiants de l’ENSAPVS, et ont donc renforcé l’élargissement des problématiques et leur approfondissement.

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Ainsi à partir de l’année 2013, le laboratoire, déjà pluridisciplinaire, est sollicité par de nombreux enseignants chercheurs de l’école. Cette diversité nouvelle le conduit à s’organiser en axes thématiques qui restent très complémentaires. Il est à noter qu’une proportion significative de membres intervient dans plusieurs de ces axes. Cela contribue à enrichir le laboratoire, autant par les nouvelles approches que par les apports antérieurs.  L’étude des outils numériques, loin de mener à un renfermement disciplinaire, permet la création d’un lieu d’échanges riche et continu à partir d’un socle méthodologique commun qui conjugue la construction d’objets multidisciplinaires, la multiplication de travaux de terrain, les liens avec les milieux professionnels et un investissement fort dans l’enseignement.

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En 2015 l’action conjointe de l’UFR GHES « Géographie, Histoire, Économie et Sociétés », de l‘Equipe d’Accueil ICT « Identités-Cultures-Territoires » de l’université Paris Diderot et du laboratoire EVCAU conduit l’Ecole Doctorale 382 a permis de créer une nouvelle formation doctorale « Architecture, Ville, Paysage et Patrimoine ». Les nouveaux doctorants du laboratoire EVCAU y sont en général inscrits. Cette création s’est accompagnée cette année-là de la mise en place d’un séminaire de recherche propre au laboratoire, ouvert aux enseignants et étudiants de l’ENSAPVS.

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Le laboratoire s’inscrit pour l’avenir dans la dynamique de l’école d’architecture Paris-Val-de-Seine. À travers les nouveaux questionnements de ses axes programmatiques qui croisent les modèles à l’œuvre dans les équilibres et déséquilibres écologiques de la planète avec les environnements du numérique, la prise en compte des modèles architecturaux et urbains ainsi que les études sur les fragilités des milieux habités, le laboratoire fournira une partie de l’encadrement et du soubassement de recherche de ce master.

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L’EVCAU a son siège et dispose de locaux dans ceux de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris Val de Seine (ENSAPVS). 

Les axes de recherche

Les travaux de l’équipe partagent un socle commun en ce qui concerne les démarches de recherche et les outils, mais les thématiques couvrent un très large éventail de sujets. Ainsi les problématiques de recherche  et activités du laboratoire EVCAU s'organisent autour de 4 axes thématisés . Ces axes s'articulent de manière non exclusive, interdisciplinaire et dialectique.

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ACN- Architecture & Numérique

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Très structuré par les enjeux et recours aux technologies numériques cet axe thématisé s’organise en  grandes problématiques de recherche interdépendantes.

L'axe «Architecture et Numérique» observe le devenir des technologies numériques en relation avec les problématiques du projet au sens large. Cette problématique  interroge  l’histoire de ces  technologies, leurs évolutions et la manière dont elles transforment nos domaines d’activités. Elle inclut une veille technologique associée à une analyse critique ( sur les enjeux des données, l'intelligence artificielle, les villes intelligentes, les jumeaux numériques, le BIM, les réalités virtuelles). Cette problématique aborde une dimension prospective s'intéressant à l’hybridation des problématiques, aux volumes de données que l’on peut collecter et en particulier à celles accessibles via les réseaux.

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TEMA- Temporalités, Environnement, Modèles, Architecture

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Cet axe thématisé fédère des problématiques et outils méthodologiques  à la fois différents et complémentaires qui portent sur la fabrication, la transmission, l’assimilation  / réappropriation / rejet de modèles et de paradigmes dans les champs de l’architecture, des villes et des territoires ainsi que celle du cultural héritage.

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Les recherches rassemblées au sein de cet axe exploitent des concepts et démarches communs. Il est tout d’abord question de migration et de circulation des modèles, à considérer sur le plan temporel, mais aussi dans la dimension spatiale. Dans cette perspective, la notion de transferts se situe parmi les instruments de travail partagés par les chercheurs dont les travaux s’inscrivent dans cet axe. Cette notion permet de conjuguer la dimension de l’histoire avec celle des géographies et des territoires, à la fois physiques et sociétaux. Les chercheurs impliqués dans cet axe se saisissent également de la notion de transformation, qui permet de situer le terrain opérationnel du projet architectural et urbain par rapport à l’enquête sociale et historique. Analyser et comprendre les migrations et les circulations des modèles et, au travers de ce prisme, l’évolution de la conception architecturale et les transformations des villes et des territoires, implique une attention constamment portée aux multiples acteurs et à leurs positionnements, parfois même dichotomiques, entre théorie et pratique. La notion même de modèle est par ailleurs mise en question : elle est abordée par des interprétations non univoques, à travers les différents registres d’analyse de l’architecte, de l’urbaniste, de l’historien, du sociologue. 

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ASV- Architecture, Santé, Vulnérabilités

Pratiques et temporalités

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L’axe “Architecture, Santé, Vulnérabilités” s’interroge sur les multiples relations entre l’architecture, la ville, le paysage, l’environnement et leurs qualités thérapeutiques. Il veut fournir une vue d'ensemble des théories et des pratiques de l'architecture en encourageant l'élaboration de méthodes appliquées à la question de la santé, de l’hospitalité et des vulnérabilités que connaissent les personnes fragilisées. Il vise plusieurs objectifs :

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  • Développer la recherche sur les processus de conception architecturale multiscalaire

  • Produire des connaissances et des projets inédits relatifs au milieu de la santé et du Care ;

  • Favoriser une approche multisectorielle et interdisciplinaire dans un écosystème international ;

  • Contribuer à la recherche pour améliorer l’organisation et l’offre de soins dans une logique de parcours des patients, avec des systèmes d’information hospitaliers (SIH) ;

  • Développer la conception et la mise en œuvre de l’hôpital numérique avec l’interaction des technologies, de la communication, de l’immotique et de la robotique.

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Les recherches ont l’objectif de croiser les compétences, de confronter les méthodes et les interfaces de différentes disciplines et des nombreux acteurs qui coopèrent dans le domaine de la santé. Cet axe développe depuis 2015 un partenariat avec l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris AP-HP par des programmes de recherches financés et des soutiens à la recherche doctorale et postdoctorale. De plus l’axe travaille en synergie avec la Chaire partenariale « Architecture, Design, Santé », ARCHIDES, labellisée, conventionnée et financée (2020) par le ministère de la Culture, cofondée par l’AP-HP, la Fondation pour la Recherche de l’AP-HP, l’ENSA PVS, son laboratoire EVCAU et l’École Camondo.

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Portant sur la réduction des vulnérabilités cet axe assume le caractère polysémique et inclusif de cette notion qui est à la foi une réalité et une potentialité. Son projet est de penser les vulnérabilités et leur réduction dans l'espace anthropisé. Il s'articule de facto à la réduction des risques pour les humains et pour leurs milieux.
Cet axe développe les dimensions des temporalités. La diversification de l’espace sanitaire et la prolifération de nouveaux types d’établissements d’assistance médicale et sociale expriment des changements sociétaux profonds. La crise pandémique de 2020-2021 a agi comme un amplificateur et un révélateur de la nécessité d’adapter les lieux de soins et de réhabilitation face aux nouveaux défis environnementaux et sanitaires du XXIe siècle. Les processus de reconversion, de transformation et d’adaptation des bâtiments hospitaliers témoignent de l’intensité des relations entre l’architecture, la ville et la santé. Comment assurer la qualité de vie des générations futures et l’accès à un habitat respectueux de la santé de l’homme et de son environnement ? Comment établir un équilibre entre l’homme, son habitat et la nature qui l’entoure ? Ces questionnements appellent au renouvellement des méthodes de projet vers de nouvelles interprétations du « bien-être », du confort et à de nouveaux équilibres entre conditions matérielles et immatérielles, valeurs fonctionnelles et signification de l’architecture.

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EPSD- Écologie Projectives Thérapeutiques des Écoumènes ; Humains & Systemic Design

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Les recherches de "Systemic Design et Ecologies projectives" se focalisent sur la question de la génétique  des  formes  et  des  organisations  des  territoires  habités  qu’il  s’agisse  de  grands territoires, agglomérations urbaines, édifices ou objets. L’approche morphogénétique explique l'apparition-disparition des écoumènes humains et de l'ensemble des formes habitées organisées. Aussi,  le  phénomène  architectural  /  architectonique  est  considéré  non  pas  comme  un  fait simplement "culturel" et "artistique" mais comme un phénomène éco-systémique (von Humbold, Darwin) artefactuel dont les processus de genèse (d'émergence) sont en tous points similaire à ceux de la nature c'est-à-dire comme une émergence (formation) produite par l’interaction de deux facteurs croisés ; le premier est propre au milieu-environnement physique-naturel (Biome), le second, étant de l'ordre anthropologique-culturel. D’emblée, notre approche est à la fois adaptée à l'analyse et à la conception des entités territoriales : elle est une méta-écologie faisant partie des Projective Ecologies (Écologies projectives) fondamentales aux sociétés post-covid-19.

Les axes de recherche
Modèles, temporalités et projets

Architecture, Santé, Vulnérabilités
Pratiques et temporalités

L’axe “Architecture, Santé, Vulnérabilités” s’interroge sur les multiples relations entre l’architecture, la ville, le paysage, l’environnement et leurs qualités thérapeutiques. Il veut fournir une vue d'ensemble des théories et des pratiques de l'architecture en encourageant l'élaboration de méthodes appliquées à la question de la santé, de l’hospitalité et des vulnérabilités que connaissent les personnes fragilisées.

Il vise plusieurs objectifs :

. Développer la recherche sur les processus de conception architecturale multiscalaire ;

. Produire des connaissances et des projets inédits relatifs au milieu de la santé et du Care ;

. Favoriser une approche multisectorielle et interdisciplinaire dans un écosystème international ;

. Contribuer à la recherche pour améliorer l’organisation et l’offre de soins dans une logique de parcours des patients, avec des systèmes d’information hospitaliers (SIH) ;

. Développer la conception et la mise en œuvre de l’hôpital numérique avec l’interaction des technologies, de la communication, de l’immotique et de la robotique.

 

Les recherches ont l’objectif de croiser les compétences, de confronter les méthodes et les interfaces de différentes disciplines et des nombreux acteurs qui coopèrent dans le domaine de la santé. Cet axe développe depuis 2015 un partenariat avec l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris AP-HP par des programmes de recherches financés et des soutiens à la recherche doctorale et postdoctorale. De plus l’axe travaille en synergie avec la Chaire partenariale « Architecture, Design, Santé », ARCHIDES, labellisée, conventionnée et financée (2020) par le ministère de la Culture, cofondée par l’AP-HP, la Fondation pour la Recherche de l’AP-HP, l’ENSA PVS, son laboratoire EVCAU et l’École Camondo.

 

Portant sur la réduction des vulnérabilités cet axe assume le caractère polysémique et inclusif de cette notion qui est à la foi une réalité et une potentialité. Son projet est de penser les vulnérabilités et leur réduction dans l'espace anthropisé. Il s'articule de facto à la réduction des risques pour les humains et pour leurs milieux.

Cet axe développe les dimensions des temporalités. La diversification de l’espace sanitaire et la prolifération de nouveaux types d’établissements d’assistance médicale et sociale expriment des changements sociétaux profonds. La crise pandémique de 2020-2021 a agi comme un amplificateur et un révélateur de la nécessité d’adapter les lieux de soins et de réhabilitation face aux nouveaux défis environnementaux et sanitaires du XXIe siècle. Les processus de reconversion, de transformation et d’adaptation des bâtiments hospitaliers témoignent de l’intensité des relations entre l’architecture, la ville et la santé. Comment assurer la qualité de vie des générations futures et l’accès à un habitat respectueux de la santé de l’homme et de son environnement ? Comment établir un équilibre entre l’homme, son habitat et la nature qui l’entoure ? Ces questionnements appellent au renouvellement des méthodes de projet vers de nouvelles interprétations du « bien-être », du confort et à de nouveaux équilibres entre conditions matérielles et immatérielles, valeurs fonctionnelles et signification de l’architecture.

Textes et rapports

Textes et rapports
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